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Conservation et Protection réglementaire
des chauves-souris et de leurs habitats

 

Statut de conservation : Liste Rouge

 

La liste rouge de la faune menacée permet d'attirer l'attention sur les espèces éteintes, en danger, vulnérables ou rares. En France, six catégories différentes de menaces ont été utilisées. Dans « Inventaire de la faune menacée en France, le Livre Rouge », MAURIN et KEITH (1994) classent toutes les espèces de Chiroptères dans la liste rouge, ce qui indique l'attention particulière que nécessitent ces mammifères.

En France :

   
Espèces en danger :    
Rhinolophus mehelyi Myotis dasycneme
 

Espèces vulnérables :
   
Rhinolophus hipposideros
Rhinolophus ferrumequinum
Rhinolophus euryale
Myotis capaccinii
Myotis emarginatus
Myotis bechsteini
Myotis Myotis
Myotis blythii
Nyctalus noctula
Nyctalus leisleri
Barbastella barbastellus
Miniopterus schreibersi

Espèces rares :
   
Myotis brandti
Eptesicus nilssoni
Verspertilio murinus
Tadarida teniotis
 

Espèce au statut indéterminé :
   
Nyctalus lasiopterus    

Espèces « à surveiller » :
   
Myotis daubentoni
Myotis mystacinus
Myotis nattereri
Eptesicus serotinus
Pipistrellus pipistrellus
Pipistrellus nathusii
Pipistrellus kuhlii
Hypsugo savii
Plecotus auritus
Plecotus austriacus


LEGENDE :
Espèces en danger :
espèces ayant déjà disparu d'une grande partie de leurs aires d'origines et dont les effectifs sont réduits à un seuil minimal critique. Ces espèces sont menacées de disparition si les causes responsables de leur situation actuelle continuent d'agir.

Espèces vulnérables : Espèces dont les effectifs sont en forte régression du fait de facteurs extérieurs défavorables. Ces espèces sont susceptibles de devenir en danger si les facteurs responsables de leur vulnérabilité continuent d'agir.

Espèces rares : Espèces qui ne sont pas immédiatement menacées d'être vulnérables ou en danger mais dont les populations sont limitées du fait d'une répartition géographique réduite qui les expose à des risques.

Espèces au statut indéterminé : Espèces pouvant être considérées comme en danger, vulnérables ou rares, mais dont le manque d'information ne permet pas de confirmer le statut.

Espèces à surveiller : Créée par MAURIN et KEITH (1994), cette catégorie correspond aux espèces protégées, donc sensibles ; sans être toujours menacées, elles méritent une attention particulière.



Dans le Monde :
D'après huit catégories de menaces, la liste rouge mondiale (FIERS et al., 1997) reprend 13 espèces de Chiroptères sur les 29 françaises.

Vulnérable :    
Rhinolophus hipposideros
Rhinolophus euryale
Rhinolophus mehelyi
Myotis capaccinii
Myotis dasycneme
Myotis emarginatus
Myotis bechsteini
Barbastella barbastellus

Faible risque, dépendant de mesures de conservation :
 
Rhinolophus ferrumequinum    

Faible risque, quasi menacé :
   
Myotis myotis
Nyctalus leisleri
Nyctalus lasiopterus
Miniopterus schreibersi
 
     

LEGENDE :
Vulnérable :
Un taxon est dit « vulnérable » lorsque, sans être « Gravement menacé d'extinction » ni « menacé d'extinction », il est néanmoins confronté à un risque d'extinction à l'état sauvage élevé et à moyen terme.

Faible risque : Un taxon est dit « faible risque » lorsque son évaluation a montré qu'il ne remplissait aucun des critères des catégories « Gravement menacé d'extinction », « Menacé d'extinction » ou « Vulnérable », en étant suffisamment documenté. Les taxons inclus dans la catégorie « faible risque » peuvent être séparés en trois sous-catégories:
- Dépendant de mesures de conservation : Les taxons qui font l'objet d'un programme de conservation continu, spécifique au taxon ou à son habitat, dont la cessation entraînerait le passage du taxon dans l'une des catégories menacées ci-dessus dans un délai de 5 ans.
- Quasi-menacé : Les taxons ne répondant pas aux critères de la catégorie « dépendant de mesures de conservation », mais qui se rapprochent de ceux de la catégorie « Vulnérable ».
- Préoccupation mineure.

Tous les statuts sur le site de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (Museum d'Histoire Naturelle)

Loi pour la Protection de la Nature de 1976


En vertu de la loi 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la Protection de la Nature et de son décret d'application en date du 25 novembre 1977, toutes les chauves-souris françaises sont intégralement protégées sur l'ensemble du territoire national depuis l'Arrêté Ministériel du 17 avril 1981 : il vise à interdire totalement leur « destruction, mutilation, capture ou enlèvement », leur taxidermie et, qu'elles soient vivantes ou mortes, leur « transport, colportage, utilisation, mise en vente, vente ou achat ».

En outre, la destruction de leurs gîtes de reproduction et de mise-bas est passible de sanctions pénales.

De plus, le nouvel Arrêté du 16 décembre 2004 intègre aussi la protection de leurs habitats : « Sont interdits sur le territoire national et en tous temps la destruction, l'altération ou la dégradation du milieu particulier de ces mammifères non domestiques sus-nommées [...] ».

   

Autres mesures de protection :

 

Diverses conventions internationales complètent ce dispositif : la Convention de Berne du 19 septembre 1979, ratifiée par la France le 31 décembre 1989, précise que toutes les espèces de chauves-souris, à l'exception de la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), doivent faire l'objet d'une protection stricte (article 6, annexe 2), visant à accroître la pénalisation de toutes formes de capture, de détention et de mise à mort, de détérioration ou de destruction des sites de reproduction, ainsi que des actes significatifs de perturbation.



 


 

  L'annexe IV de la Directive européenne 92-43 CEE du 21 mai 1992,
relative à la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, reprend cette disposition en l'étendant à toutes les espèces de Chiroptères et en y adjoignant, pour les États-membres de l'Union Européenne, le contrôle effectif des facteurs de mortalité. Cette même Directive, par son annexe II, vise surtout à protéger les habitats érigés depuis 2004 en réseau cohérent de sites baptisé « Natura 2000 » (Zones Spéciales de Conservation), exploités par plusieurs espèces de chauves-souris désignées « d'intérêt communautaire », et qui, pour les Deux-Sèvres, sont au nombre de cinq :
Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum),
Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros),
Grand Murin (Myotis myotis),
Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus)
et Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus).
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Convention de Bonn (24 juin 1982) :

Elle vise la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage. Les Rhinolophidae et les Vespertilionidae ont été inclus à l'annexe II en octobre 1985. Il s'agit d'espèces migratrices dont l'état de conservation est défavorable et nécessite la conclusion d'accords internationaux pour leur conservation et leur gestion, ainsi que celles dont l'état de conservation bénéficierait d'une manière significative de la coopération internationale qui résulterait d'un accord international. L'accord sur la conservation des Chiroptères en Europe a été signé par la France le 10 décembre 1993 et exige des parties signataires de tenir compte d'obligations fondamentales (annexe IV et V) et notamment de prendre des mesures appropriées en vue d'encourager la conservation des chauves-souris.
























 
Article IV. Obligations fondamentales :
1.Chaque partie devra interdire la capture délibérée, la détention ou la destruction des chauves-souris sauf lors des autorisations des instances compétentes.
2. Chaque partie identifiera les sites qui, dans sa zone de juridiction, sont importants pour l'état de la conservation des chauves-souris, y compris les gîtes et les abris. Elle doit protéger ces sites des dommages ou des dérangements en tenant compte si nécessaire des considérations économiques et sociales. En plus, chaque partie doit s'efforcer d'identifier et de protéger des dommages et des dérangements des biotopes de chasse importants pour les chauves-souris.
3. Lors de la décision des habitats à protéger pour des raisons de conservation générale, chaque partie donnera une juste pondération aux habitats importants pour les chauves-souris.
4. Chaque partie prendra les mesures appropriées pour promouvoir la conservation des chauves-souris et la conscientisation publique de l'importance de leur protection.
5. Chaque partie devra attribuer à un collège approprié les responsabilités de conseils de conservation et de gestion sur son territoire, particulièrement par rapport aux chauves-souris dans les bâtiments. Les parties devront échanger des informations sur leurs expériences en ce domaine.
6. Chaque partie devra prendre les mesures additionnelles qu'elle jugera nécessaires pour la sauvegarde des populations de chauves-souris qu'elle identifie comme étant sujettes aux menaces et devra se référer à l'article IV pour les actions entreprises.
7. Chaque partie devra, de façon appropriée, promouvoir des programmes de recherche relatifs à la conservation et à la gestion des chauves-souris. Les parties devront se consulter sur de tels programmes et s'efforcer de coordonner ces recherches et programmes de conservation.
8. Chaque partie devra, partout où il convient, lors de l'inventaire des pesticides à utiliser, considérer les effets potentiels des pesticides sur les chauves-souris et devra s'efforcer de remplacer les produits chimiques de traitement des bois, très toxiques pour les chauves-souris, par des alternatives moins nocives.

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